Reconnaissance de la France d'un État palestinien: étape courageuse de Macron
La décision surprenante de Macron de reconnaître un État palestinien montre à la fois le courage et peut-être le désespoir. Quels effets cette étape a-t-elle sur le Moyen-Orient?

Reconnaissance de la France d'un État palestinien: étape courageuse de Macron
Avec un seul poste, le président français Emmanuel Macron a tout changé - et pourtant rien. Son annonce tardive sur x, que France En septembre, un état palestinien France sera donc le premier membre du Conseil de sécurité des Nations Unies et des pays G7 qui prendront cette étape.
Le contexte de la décision
Bien que la reconnaissance de la France soit attendue depuis des mois, le court conflit israélien-iranien a été contraint de reporter le sommet prévu sur Israël-Palestine avec l'Arabie saoudite et les alliés européens - le moyen d'annoncer était inattendu. Le message surprenant a deux implications essentielles.
besoin urgent d'action
Tout d'abord, Emmanuel Macron signale que le moment de l'action est maintenant venu. Guide de la France, de la Grande-Bretagne et de l'Allemagne prendra la parole vendredi pour prendre des mesures d'urgence contre la crise humanitaire de la bande de Gaza. Plus d'un millier de Gazaner a été tué depuis mai, alors qu'ils cherchaient désespérément de la nourriture, beaucoup d'autres sont morts de faim.
Les images de gazans émaciés et affamés, y compris les enfants, rappellent les temps les plus sombres du 20e siècle et ont déclenché un dégoût dans le monde occidental - même s'il y a eu des mesures concrètes jusqu'à présent. La décision de Macron est courageuse - selon l'exemple de certains alliés européens tels que l'Irlande, la Norvège et l'Espagne - et pourrait persuader d'autres pouvoirs internationaux de le suivre.
Réactions à la reconnaissance
La décision a été accueillie par le Hamas comme une "étape positive", alors qu'elle a été rejetée par les dirigeants israéliens. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, un adversaire à long terme d'un État palestinien, a déclaré jeudi soir que cette reconnaissance "terroriste". D'autres ministres ont fait valoir que l'annonce justifie désormais l'annexion officielle de la Cisjordanie - dans la langue de la droite israélienne Judée et Samarie.
Même si la reconnaissance internationale pouvait faire des miracles pour apporter de réels changements pour Gaza, la date limite en septembre arrivera beaucoup trop tard pour les Palestiniens qui souffrent du blocage et de la faim israéliens. Philippe Lazzarini, le chef de l'UNRWA, la plus importante agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens, a décrit la situation à Gaza jeudi, en disant que les gens ressemblaient aux "cadavres de la marche" pendant que la faim atteint.
une étape risquée dans le jeu diplomatique
L'annonce de la France indique également un certain désespoir du côté de Macron. C'est une personne qui apprécie les alliances sur la scène internationale - la force en nombre est généralement une stratégie réussie. Il y a un mois, tout semblait prêt pour la reconnaissance de la Palestine par la France lorsqu'un sommet avec l'Arabie saoudite était prévu à Riyad pour la période du 17 au 20 juin. Mais lorsque des conflits ouverts entre Israël et l'Iran ont éclaté le 13 juin, ce plan a été désintégré.
Les experts s'attendaient à ce que la France et l'Arabie saoudite impliquent d'autres alliés dans la reconnaissance conjointe - un signal fort à Jérusalem et à Washington D.C. sur l'importance de la solution et de la paix à deux États. Macron pourrait encore triompher en septembre si les alliés soutiennent la reconnaissance de la France, mais cela serait associé au risque de mettre en danger la capitale diplomatique de la France et de convaincre des partenaires hésitants.
Le défi pour l'Europe
Jusqu'à présent, les nations européennesont obstinément refusé de réagir formellement à la solution à deux États et de reconnaître l'État palestinien. Le respect de la position d'Israël en tant qu'allié de l'Occident, l'aversion pour le gouvernement islamiste de la bande de Gaza et les lacunes de la Palestinien Autonomy Authority ont conduit à une outrage cuite à l'égard des colonies israéliennes et des attaques contre les Palestiniens sans la réaction internationale ont considérablement changé. La France brise maintenant ce tabou
En France, un pays qui a longtemps pris une position sympathique sur la cause palestinienne, la reconnaissance de l'État palestinien ne sera pas une décision controversée. Après la Seconde Guerre mondiale, Charles de Gaulle France a mobilisé la France pour soutenir le peuple palestinien après la guerre de 1967, et Paris a utilisé des contacts à l'Organisation de libération palestinienne pendant des décennies, même au nom des attaques terroristes du groupe contre le sol français.
Effets futurs de la décision
Macron a vigoureusement soutenu les représailles d'Israël sur le massacre du 7 octobre, mais au fil du temps, a intensifié sa critique de Netanyahu et de l'approche israélienne de la guerre. Il a publiquement exprimé ses préoccupations à "importer" le conflit en France, où vit la plus grande communauté juive et musulmane d'Europe. Mais lorsque le nombre de victimes à Gaza Rose, la France a interdit les exportations d'armes vers Israël, a organisé des livraisons d'aide à la région et a demandé à plusieurs reprises un armistice et un accès aux aides humanitaires et aux journalistes.
Avec cette étape courageuse pour reconnaître l'État palestinien devant ses collègues, le palais de l'Élysée espère déclencher une vague de reconnaissance en Occident. Avec les soins auxiliaires, qui se voit encore brutalement au Gazan ordinaire, cela pourrait être une dernière tentative de soulagement.