Comment une revue britannique influence la politique américaine : science ou opinion ?
Les scientifiques devraient s’engager en politique pour promouvoir des décisions fondées sur des données probantes et relever les défis sociétaux.
Comment une revue britannique influence la politique américaine : science ou opinion ?
En 2020, la campagne électorale a fait rage aux États-Unis et le célèbre magazine scientifique Nature a publié une recommandation électorale impressionnante : « Votez pour Joe Biden ! Désormais, un nouveau commentaire de la publication fait sensation et prédit un vote pour Kamala Harris. Qu’est-ce qui pousse ce journal britannique dans l’arène politique des élections américaines ?
La réponse réside dans la mission de Nature : défendre la science et les décisions fondées sur des preuves. Un éditorial met en lumière les torts causés lorsque les décideurs politiques ignorent des faits importants. Bien que certaines voix expriment des inquiétudes quant au fait que ces recommandations pourraient affecter la confiance dans la science, la rédactrice en chef Magdalena Skipper considère le mélange de la science et de la politique comme inévitable - après tout, la recherche dépend souvent du financement gouvernemental.
La responsabilité scientifique sur la scène politique
Les scientifiques ne doivent pas seulement être considérés comme des fournisseurs d’informations, mais ils doivent également participer activement à l’interprétation de leurs résultats. C’est la seule façon de prendre des décisions responsables sur une base scientifique. La nature souligne la responsabilité de lutter contre les inégalités sociales et exige des solutions à des problèmes brûlants tels que le changement climatique.
Malgré les critiques, comme celles récentes concernant l’attribution des prix Nobel exclusivement aux hommes, l’engagement en faveur de la diversité scientifique reste fort. Skipper est déçue par la sous-représentation renouvelée des femmes et appelle à un examen critique de l'histoire des sciences, souvent caractérisée par les inégalités sociales.
À l’heure où la confiance dans la science ne cesse de décliner, la rédactrice en chef appelle à une communication transparente : « Nous avons besoin d’un leadership responsable ». Le public mérite de comprendre comment fonctionne réellement la science et quels avantages elle apporte.