Grasser avant l'emprisonnement : il y a un risque de milliards de dégâts pour l'Autriche !
L'ancien ministre des Finances Grasser doit se rendre à Innsbruck après avoir purgé une peine de prison, tandis que CA Immo intente un procès d'un milliard de dollars contre la république.

Grasser avant l'emprisonnement : il y a un risque de milliards de dégâts pour l'Autriche !
L'ancien ministre des Finances Karl-Heinz Grasser se trouve à un tournant crucial dans sa carrière juridique. Fort vol.à il doit commencer sa peine de prison à la prison d'Innsbruck au plus tard lundi, après avoir été condamné à quatre ans de prison en mars 2025. On ne sait pas si Grasser est déjà en détention ; ses avocats n'ont aucun commentaire. Cette condamnation est le résultat d'enquêtes approfondies liées à l'affaire BUWOG.
L'affaire BUWOG, qui pourrait concerner des abus de confiance, des accords illégaux et le paiement de commissions dans le cadre de la privatisation de 60 000 appartements fédéraux, a mis la justice autrichienne à l'épreuve. Comment s'en sortir Wikipédia Selon certaines informations, Grasser a été inculpé de plusieurs chefs d'accusation, notamment d'abus d'autorité. La Cour suprême (OGH) a réduit la peine de prison initiale de Graser de huit à quatre ans, mais a souligné la gravité des crimes, considérés comme sans précédent en Autriche.
Demande de dommages-intérêts contre la République d'Autriche
La complexité de l'affaire est exacerbée par le procès de CA Immo contre la République d'Autriche, qui réclame environ 1,9 milliard d'euros de dommages et intérêts. Ce procès résulte de la vente controversée de logements fédéraux, dans laquelle, selon la Cour suprême, des accords illégaux ont eu lieu. CA Immo est repartie bredouille lors de la vente de BUWOG en 2004, ce qui s'explique par le prix de vente de l'époque de 594 euros le mètre carré, alors que les ventes individuelles atteignaient auparavant 1 350 euros le mètre carré.
Les dégâts que la république aurait subis pourraient s'élever jusqu'à un milliard d'euros, comme l'affirme la politicienne des Verts Gabriela Moser. Deux obstacles juridiques s'opposent désormais à la décision d'indemnisation. Premièrement, la question de la limitation est examinée ; la République estime que la plainte a été déposée trop tard, tandis que CA Immo affirme que le montant du préjudice n'a été connu qu'une fois l'enquête pénale terminée. Le deuxième obstacle concerne la responsabilité de l’État, car il reste difficile de savoir si l’État peut être tenu responsable des actes commis par Grasser en dehors de ses fonctions officielles.
La Cour suprême et les décisions à venir
Dans les prochaines semaines, la Cour suprême se prononcera sur la question de la prescription, ce qui pourrait avoir un impact décisif sur le paysage juridique. Un éventuel verdict pourrait prendre des mois, voire des années. CA Immo et le Finanzprokurator évitent actuellement de faire des déclarations publiques en raison de la situation juridique sensible.
L'enquête qui a duré plusieurs années et qui a conduit à l'affaire BUWOG a commencé un peu par hasard en 2009, lors de l'enquête sur la faillite de la Constantia Privatbank. L’affaire elle-même a révélé de graves irrégularités, notamment le paiement de commissions dissimulées par des sociétés écrans, ainsi que des informations privilégiées sur le processus de passation des marchés. De tels détails illustrent la profondeur et la gravité des allégations contre Grasser, dont la carrière en tant que ministre des Finances s'est terminée par l'un des plus grands scandales de corruption d'Autriche.
Reste à savoir si Grasser devra désormais purger sa peine de prison ou s'il a encore une chance de liberté suite à son action en justice en cours. Pour la République d'Autriche, cette affaire représente non seulement un défi juridique, mais aussi un coup dur porté à la confiance de la population dans les institutions politiques.