Erdogan étonnamment : Pas de candidature présidentielle en 2028 !

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Erdogan annonce qu’il quittera son poste de président en 2028 et appelle à des changements constitutionnels afin de réformer la Turquie.

Erdogan kündigt 2028 Rückzug als Präsident an und fordert Verfassungsänderung, um die Türkei reformieren zu wollen.
Erdogan annonce qu’il quittera son poste de président en 2028 et appelle à des changements constitutionnels afin de réformer la Turquie.

Erdogan étonnamment : Pas de candidature présidentielle en 2028 !

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé à la surprise générale qu'il ne se représenterait pas aux élections présidentielles de 2028. Cette déclaration a suscité un grand émoi tant au niveau national qu'international. Cette déclaration a été faite lors d'une visite d'État en Hongrie et a été confirmée par plusieurs médias. Erdogan a souligné : « Je n’ai pas l’intention d’être réélu ou de me présenter à nouveau à la présidence. » Sa demande d'amendement constitutionnel envisage de travailler avec l'opposition pour rédiger une « constitution civile » et améliorer la réputation de la Turquie, comme le rapporte oe24.

Erdogan, président depuis 2014 et au pouvoir depuis plus de 20 ans depuis un remaniement systémique en 2017, a fait sourciller avec cette annonce. La constitution turque autorise le président à exercer un maximum de deux mandats, chacun d'une durée de cinq ans. Lors de l’élection présidentielle de mai 2023, Erdogan a réussi à obtenir son deuxième mandat lors d’un second tour. Le mandat se termine officiellement en 2028, mais des spéculations circulent selon lesquelles Erdogan pourrait briguer un troisième mandat, sur la base de l'emprisonnement de l'opposant Ekrem Imamoglu, ce qui est considéré comme une indication de ses ambitions. Selon n-tv, il existe des options juridiques pour cela : de nouvelles élections ou un changement constitutionnel.

Système gouvernemental et répartition du pouvoir

Depuis 2018, Erdogan applique un système présidentiel qui renforce l’exécutif et affaiblit le Parlement. Le contrôle parlementaire a été considérablement réduit parce que les options de contrôle classiques telles que le vote de censure n'existent plus. Ce nouveau système a débuté avec une réforme constitutionnelle approuvée à la majorité des électeurs en 2017. La législation relève désormais de la responsabilité de la « Grande Assemblée nationale de Turquie », qui compte 600 représentants. Un examen des résultats des dernières élections montre une nette domination de l'AKP, qui détient actuellement 317 sièges, tandis que l'opposition dispose de 133 sièges (CHP) et 55 sièges (MHP). En revanche, un changement constitutionnel nécessite une majorité des deux tiers au Parlement, ce qui semble actuellement peu probable, comme le souligne bpb.

Les défis auxquels le gouvernement est confronté ne peuvent être ignorés. L'actuelle coalition au pouvoir d'Erdogan ne dispose pas de suffisamment de voix pour un changement constitutionnel ou pour des élections anticipées, qui nécessiteraient une majorité des trois cinquièmes au Parlement. Les deux scénarios pourraient mettre en péril les plans ambitieux d’Erdogan. De plus, un partenariat avec le DEM pro-kurde pourrait s’avérer crucial pour obtenir le nombre de voix nécessaire.

Conclusion et perspectives

L’avenir politique d’Erdogan dans les années à venir dépendra essentiellement de la manière dont il mettra en œuvre ses annonces et ses projets. Même s’il semble officiellement retirer ses prétentions au pouvoir, la question reste de savoir quelles manœuvres stratégiques il entreprendra pour maintenir sa domination politique. L’accent mis sur un changement constitutionnel avec le soutien de l’opposition pourrait ouvrir la voie à un tournant passionnant dans les événements politiques turcs.