L'économie sous pression : l'ÖGB met en garde contre l'impôt sur la fortune en Autriche !
Le président de l'ÖGB, Katzian, met en garde contre les impôts sur la fortune et les successions qui pourraient mettre en danger la confiance et le territoire autrichien.

L'économie sous pression : l'ÖGB met en garde contre l'impôt sur la fortune en Autriche !
Dans le cadre de l'heure de presse de l'ORF du 26 mai 2025, le président de l'ÖGB, Wolfgang Katzian, a commenté le débat à venir sur la réintroduction des impôts sur la fortune et les successions en Autriche. Katzian a précisé que la discussion sur ces taxes était déjà décidée car elles ne faisaient pas partie du programme gouvernemental. Il a souligné que cela mettrait en danger la stabilité de la région autrichienne et pourrait mettre sous pression les investissements potentiels dans le secteur immobilier. Il a également critiqué le fait que les plafonds fiscaux aient été progressivement abaissés lors de discussions précédentes.
Katzian a reçu le soutien du président de l'ÖHGB, RA Dr. Martin Prunbauer, qui a également mis en garde contre les effets négatifs des débats sur le stress à motivation idéologique. Il a appelé à une période de stabilité nécessaire pour lutter contre les incertitudes économiques. Les experts craignent que l'introduction ou l'augmentation de ces impôts n'impose une charge supplémentaire à la propriété, ce qui pourrait nuire à la région autrichienne.
Perspectives historiques et internationales
Le sujet de l’impôt sur la fortune n’est pas nouveau et a des racines historiques qui remontent à la Grèce antique et à Rome. Dans la plupart des pays européens, l’impôt annuel sur la fortune a été supprimé parce que les coûts et les bénéfices étaient injustement liés les uns aux autres. Deutscheskonto.org rapporte que l'impôt sur la fortune est suspendu en Allemagne depuis 1997, alors qu'en Autriche il n'est plus perçu depuis 1993. De nombreux États ne considèrent pas l'impôt sur la fortune comme un moyen durable de collecter des impôts, c'est pourquoi ils ont souvent été abolis au cours des deux dernières décennies.
Un aperçu de la situation de l’impôt sur la fortune en Europe montre que certains pays, comme la Belgique et l’Irlande, n’ont jamais imposé d’impôt sur la fortune, tandis que d’autres, dont le Danemark et la France, ont mis en place des régimes différents. En France par exemple, l’impôt sur la fortune ne s’applique qu’aux personnes physiques et s’applique également aux non-résidents possédant des actifs dans le pays. L'Autriche a récemment eu besoin d'un réalignement de sa législation fiscale afin de maintenir sa compétitivité internationale.
Droits de succession en comparaison internationale
La charge fiscale des droits de succession en Allemagne est particulièrement élevée par rapport à d'autres pays, notamment en ce qui concerne les successions des conjoints. Une étude ZEW commandée par la Family Business Foundation a révélé que la République fédérale se classe au troisième rang mondial en matière d'impôts sur les successions sur le patrimoine commercial. Fort Haufe 14 des 33 pays examinés ne prélèvent pas d’impôts sur les successions.
Les recettes des droits de succession allemands sont estimées à 1.1 % des recettes fiscales totales, soit plus de deux fois la moyenne de l’OCDE. Les prévisions suggèrent que les recettes des droits de succession en Allemagne pourraient atteindre 14,6 milliards d'euros d'ici 2050, ce qui souligne également l'importance de ce type d'impôt. Au vu de ces évolutions, il reste à voir si et comment les débats sur les impôts sur la fortune et les successions en Autriche vont se développer davantage.