Critique de la répression d'Erdogan : 126 arrestations à Izmir et Istanbul !

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Petra Bayr critique la politique autoritaire d'Erdogan en Turquie. La répression systématique de l’opposition et les violations des droits de l’homme se multiplient.

Petra Bayr kritisiert die autoritäre Politik Erdogans in der Türkei. Systematische Unterdrückung der Opposition und Menschenrechtsverletzungen nehmen zu.
Petra Bayr critique la politique autoritaire d'Erdogan en Turquie. La répression systématique de l’opposition et les violations des droits de l’homme se multiplient.

Critique de la répression d'Erdogan : 126 arrestations à Izmir et Istanbul !

Le 2 juillet 2025, la porte-parole du SPÖ pour la politique étrangère, Petra Bayr, a exprimé des critiques inquiétantes à l'égard du gouvernement autocratique du président Recep Tayyip Erdogan en Turquie. Ces dernières semaines, la situation de l’opposition politique s’est considérablement dégradée. Les responsables de l’État turc répriment désormais systématiquement les opposants d’Erdogan, notamment dans les villes d’Izmir et d’Istanbul.
À Izmir, 126 personnes ont été arrêtées ces derniers jours, parmi lesquelles d'éminents représentants du CHP comme l'ancien maire Tunç Soyer. Ces arrestations faisaient suite à une grande manifestation à Istanbul contre l'emprisonnement du maire Ekrem İmamoğlu. Bayr a décrit ces mesures comme des tactiques d'intimidation ciblées visant à réprimer l'opposition démocratique. Les raisons officielles de ces arrestations, telles que les allégations de corruption et d'insultes à l'égard du président, semblent être construites et politiquement motivées par de nombreux observateurs.

La situation actuelle soulève des questions majeures quant à l’intégrité du système judiciaire. Bayr a critiqué le système judiciaire comme un outil pour assurer le pouvoir et a noté que la violence contre les journalistes et les restrictions à la liberté de réunion sont des signes alarmants de l'état de la démocratie en Turquie. Elle a appelé à la libération immédiate de tous les prisonniers politiquement motivés et à la fin de toutes les accusations infondées. Elle a également évoqué les obligations internationales de la Turquie, notamment en ce qui concerne l'adhésion au Conseil de l'Europe.

Déclin rampant des droits de l’homme

La situation des droits humains en Turquie ne cesse de se détériorer ces dernières années. Les rapports des organisations de défense des droits de l'homme font état, entre autres, de tortures et de mauvais traitements dans les prisons turques. La fondation des droits de l'homme TIHV ainsi que l'association des droits de l'homme IHD et l'Association médicale turque TTB signalent une augmentation inquiétante des cas de torture depuis juin 2023, malgré la politique de tolérance zéro déclarée par le gouvernement.
Selon un récent rapport du TIHV, les cas de torture et de mauvais traitements se sont multipliés. En 2022, 1 201 personnes ont contacté le TIHV et ont fait état d’expériences de torture, ce qui illustre les dimensions dramatiques du problème. Les méthodes de torture alléguées sont variées et comprennent des coups, des humiliations, ainsi que des tortures psychologiques telles que des menaces de mort. Ce qui est particulièrement inquiétant, c'est que des personnes très jeunes et âgées sont également touchées : la plus jeune victime connue n'avait que trois ans, la plus âgée avait 76 ans.

Des politologues tels que le professeur Savas Genc considèrent la Turquie comme un pays de plus en plus autoritaire et signalent une augmentation des cas de torture, souvent facilités par le système judiciaire et les forces de sécurité. Hakan Kaplankaya, expert en droits humains, critique les méthodes d'interrogatoire renouvelées et brutales développées après la tentative de coup d'État de 2016. Cela montre la continuité et le caractère systématique des violations des droits de l’homme en Turquie.

Responsabilité en vertu du droit international

Malgré les critiques massives, la question de la réaction internationale face au comportement de la Turquie reste en suspens. L'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe a exprimé des préoccupations similaires concernant les cas inquiétants de torture et appelle à l'introduction d'infractions pénales spécifiques pour la torture. Dans le même temps, il est possible que la Turquie subisse de graves conséquences si elle ignore les arrêts de la Cour européenne des droits de l’homme, comme la perte de son droit de vote au Conseil de l’Europe. Cependant, les experts doutent que cela se produise compte tenu de la situation des réfugiés dans la région.
La détention illégale du militant des droits de l'homme Osman Kavala, confirmée par la Cour européenne des droits de l'homme, est un autre signe clair du mépris de la Turquie à l'égard des droits humains fondamentaux. L'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe a également demandé l'exécution de l'arrêt et la libération immédiate de Kavala.