Votes en Australie : test du sentiment anti-Trump mondial
L'Australie fait face à des élections historiques influencées par le coût de la vie. Les observateurs recherchent des signes d’influence anti-Trump sur les candidats conservateurs.

Votes en Australie : test du sentiment anti-Trump mondial
Les élections australiennes sont terminées et le processus électoral national est suivi de près au niveau international. L'accent est mis sur la hausse du coût de la vie, qui joue un rôle crucial dans le débat sur les élections. Il y a des signes d'une tendance positive en faveur du gouvernement de centre-gauche du Premier ministre Anthony Albanese, selon les premiers décomptes.
Participation électorale et défis
Albanese défend sa position face à son challenger Peter Dutton, du Parti libéral de centre-droit, qui promet de remettre le pays sur les rails après trois ans dans l'opposition. Albanese a voté dans sa circonscription de Grayndler à Sydney, accompagné de son fils Nathan, de sa fiancée Jodie et de leur chien Toto. Dutton, en revanche, était avec sa famille dans la circonscription de Dickson à Brisbane, où il occupe ses fonctions avec une courte majorité de seulement 1,7 %.
Primaires et sondages
Bien que les sondages nationaux pré-électoraux aient montré une tendance positive pour le parti travailliste, il est difficile de prédire la composition des 150 membres de la Chambre des représentants étant donné le système de vote préférentiel en Australie et la domination décroissante des deux principaux partis. Les observateurs se concentrent sur les résultats des élections à la recherche de signes d'une réaction négative contre les candidats conservateurs en Australie du fait de l'humeur politique aux États-Unis, en particulier sous la présidence de Donald Trump.
Traditions électorales en Australie
Près de la moitié des 18 millions de citoyens ayant le droit de voter ont voté avant le jour du scrutin. Le jour du scrutin, les bureaux de vote se transforment souvent en petites fêtes communautaires vendant des « saucisses de la démocratie » – une saucisse avec de la sauce et peut-être des oignons, servie sur une tranche de pain blanc. Cette tradition remonte à plusieurs décennies et s'est organisée ces dernières années, notamment avec une carte en ligne indiquant où les électeurs peuvent trouver des urnes avec barbecues.
Influences internationales sur les élections
Les cinq dernières semaines ont été marquées par une concurrence intense entre les deux grands partis, qui promettent des allégements fiscaux et d'autres mesures d'aide pour réduire le coût de la vie. Albanese a déclenché des élections fin mars, juste avant que Trump n’annonce ses tarifs douaniers, ce qui a ébranlé les marchés mondiaux. L'Australie n'est pas non plus épargnée par ces tarifs douaniers, qu'Albanese a critiqués comme étant « contraires à l'esprit de l'amitié durable de nos deux nations ».
Concours pour les jeunes électeurs
Cette année, pour la première fois, les électeurs plus jeunes seront plus nombreux que les électeurs plus âgés. Les experts s’attendent à ce que cette évolution accélère encore le déclin du système bipartite en accordant davantage de voix aux petits partis et aux indépendants. La compétition pour les votes des jeunes électeurs s'est déroulée principalement sur les réseaux sociaux, rendant cette élection « radicalement différente » des élections précédentes, selon Andrea Carson, professeur de communication politique.
Protection de l’environnement et politique climatique
La protection du climat joue également un rôle central dans les élections. En 2022, le nouveau gouvernement travailliste s’est engagé à atteindre des objectifs de zéro émission nette. Malgré la promotion de nouveaux projets d’énergies renouvelables, le gouvernement fait face à des critiques pour avoir approuvé simultanément de nouveaux projets de charbon et de gaz. Alors que le Parti libéral propose une transition vers l’énergie nucléaire, le Parti travailliste n’a fait aucune promesse claire quant à une action climatique plus audacieuse.
Les électeurs décideront également de 40 des 76 sièges de la Chambre haute (Sénat) pour remplacer les sénateurs dont le mandat de six ans arrive à son terme. La soirée de samedi pourrait être longue et tendue pour les candidats qui ont travaillé des semaines durant pour faire passer leur message au milieu du bruit des campagnes concurrentes.