Le chancelier autrichien Stocker rencontre Meloni : Focus sur la migration et l'UE !

Le chancelier autrichien Stocker rencontre Meloni : Focus sur la migration et l'UE !

Aujourd'hui, le chancelier autrichien Christian Stocker rencontrera à Rome la première ministre italienne Georgia Meloni. Cette réunion, initialement prévue sous forme de discussion en tête-à-tête, abordera des questions clés de l'UE, notamment la situation actuelle de la guerre en Ukraine et les questions migratoires. Meloni, qui dirige les post-fascistes, est considéré comme un modéré et a soutenu les sanctions européennes contre la Russie, contrairement aux Bleus autrichiens, qui ont adopté une position différente sur la question. Avec Meloni, Stocker partage des points de vue similaires sur la migration, ce qui légitime davantage l’échange entre les deux dirigeants.

La réunion fait suite à un sommet européen à Bruxelles, au cours duquel Stocker a évoqué les défis du contexte européen. Les principaux sujets abordés étaient le conflit douanier avec les États-Unis et la nécessité discutable d'un nouvel accord. Stocker s'est dit préoccupé par l'impact de la détérioration du statu quo sur la compétitivité de l'Europe et sur les consommateurs américains. La Hongrie s'est opposée à la proposition d'entamer des négociations d'élargissement avec l'Ukraine, ce qui a finalement abouti à un veto.

La migration comme question centrale

La migration est un sujet dominant dans le débat politique actuel en Europe. Cela est devenu clair lors du sommet de l’UE, qui a réuni les chefs d’État et de gouvernement des 27 États membres. Un nouveau train de réformes du régime d'asile européen commun (RAEC) a été approuvé, qui prévoit des procédures plus rapides aux frontières extérieures de l'UE à partir de 2026. Cependant, cette réforme prévue est considérée d'un œil critique par des experts et des organisations comme Amnesty International, notamment en raison des dangers qu'elle représente pour ceux qui recherchent une protection.

Les discussions sur la migration s'accompagnent d'une pression politique croissante en Europe, qui se traduit par des mesures nationales de lutte contre l'immigration clandestine. L'Allemagne a réintroduit les contrôles aux frontières avec tous les États voisins de l'UE depuis septembre 2024, tandis que des pays comme les Pays-Bas et la Hongrie exigent des exceptions aux règles communes en matière d'asile. Ces changements sont également une réponse à l’augmentation des passages irréguliers aux frontières, qui, selon Frontex, ont augmenté de 192 % en 2024 par rapport à l’année précédente.

La position de l'Autriche dans l'UE

Stocker a également récemment eu un appel téléphonique avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pour discuter de la situation humanitaire dans la bande de Gaza. Dans ce contexte, il a fait des suggestions sur Vienne comme lieu potentiel pour de futures négociations liées à la fin de la guerre Iran-Israël, qui seraient « amicales ». L’Autriche prévoit également d’augmenter ses dépenses de défense pour renforcer l’architecture de sécurité européenne tout en restant neutre.

Le petit-déjeuner sur la migration, organisé par Meloni, a servi à discuter d'une politique plus restrictive en matière de réfugiés, dans laquelle les candidats à l'adhésion à l'UE devraient être considérés comme des pays tiers sûrs. Ces mesures visent à créer des procédures d'asile plus rapides et des frontières extérieures plus solides. Même si les États de l’UE conviennent de mieux contrôler les migrations, la mise en œuvre concrète reste souvent controversée.

Les évolutions politiques liées à la migration, à l’Ukraine et à la situation sécuritaire en Europe mettent en lumière les défis auxquels l’UE est confrontée. L'Autriche, sous la direction de Christian Stocker, poursuit une approche pragmatique qui prend en compte à la fois les intérêts nationaux et la solidarité européenne.