Stop à l’argent de l’État : Schmidt prend des mesures sévères contre Dodik et RS !
Christian Schmidt cesse de financer le SNSD et la Republika Srpska pour lutter contre les tendances séparatistes en Bosnie-Herzégovine.
Stop à l’argent de l’État : Schmidt prend des mesures sévères contre Dodik et RS !
Le 25 avril 2025, il a été annoncé que les versements de fonds publics au SNSD (Parti démocratique serbe) et à la Serbie unie avaient été interrompus. Cette décision du haut représentant pour la Bosnie-Herzégovine, Christian Schmidt, a été annoncée jeudi à Sarajevo. Cette mesure vise à contrer les mouvements séparatistes dans la partie serbe de la Bosnie-Herzégovine, qui se sont récemment accrus.
En 2024, le SNSD a reçu plus de deux millions de marks convertibles (environ un million d'euros) du budget de l'État, tandis que la Serbie unie a reçu 395 141 marks convertibles (environ 202 000 euros). Pour rappel : le salaire moyen en Bosnie en janvier 2024 était de 1 328 marks convertibles (679 euros). Ces ressources financières représentent donc un soutien important aux vues séparatistes de Milorad Dodik, le président de la Republika Srpska, qui ne reconnaît pas la légitimité de Schmidt.
Conflits juridiques et situation sécuritaire
Dodik est actuellement confronté à des problèmes juridiques car des mandats d'arrêt ont été émis contre lui, le Premier ministre de la Republika Srpska Radovan Višković et le président du Parlement Nenad Stevandić en mars pour atteinte à l'ordre constitutionnel de la Bosnie-Herzégovine. Ces tensions politiques se sont encore intensifiées lorsqu'une tentative d'arrestation de Dodik par l'unité de police d'État SIPA a échoué mercredi soir en raison de la résistance des policiers fidèles à la RS.
En outre, la situation sécuritaire en Bosnie-Herzégovine est extrêmement tendue. Milorad Dodik est condamné non seulement pour ses lois séparatistes visant à séparer la Republika Srpska de l'État dans son ensemble, mais également pour sa négation du génocide de Srebrenica. Cet événement, au cours duquel plus de 8 000 musulmans ont été assassinés en 1995, laisse encore aujourd’hui de profondes blessures dans la région.
Réactions internationales et développements futurs
La réaction internationale face aux actions de Dodik est inquiétante. Le secrétaire d'État américain Marco Rubio a qualifié les projets de Dodik de menace pour la sécurité et la stabilité de la Bosnie-Herzégovine. L'expert des Balkans, Vedran Dzihic, a affirmé que Dodik comptait sur un mauvais soutien de la part du nouveau gouvernement américain, ce qui s'est avéré être une erreur de jugement. En réponse aux tensions croissantes, la mission militaire européenne Eufor a annoncé un « renforcement temporaire » de ses forces ; environ 1 500 soldats de 24 pays, dont jusqu'à 50 Allemands, sont actuellement déployés.
Par ailleurs, l'OTAN prévoit que son secrétaire général Mark Rutte se rende à Sarajevo. La délégation de l'UE a appelé à une désescalade de la situation. Au milieu de cette situation instable, le Centre commémoratif de Srebrenica reste fermé jusqu'à nouvel ordre alors qu'une journée internationale de commémoration du génocide de Srebrenica est prévue en 2024. À la suite de ces événements, le Centre commémoratif a appelé les dirigeants de l'État à assurer la sécurité de tous les citoyens, en commençant par Srebrenica.