L'UE propose 50 milliards d'euros pour une solution commerciale avec les États-Unis !
L'UE offre aux États-Unis 50 milliards d'euros pour des produits américains afin d'éviter les droits de douane et de désamorcer les conflits.

L'UE propose 50 milliards d'euros pour une solution commerciale avec les États-Unis !
L'Union européenne envisage de proposer aux États-Unis d'acheter pour 50 milliards d'euros de produits américains dans le cadre du conflit commercial en cours. Cela vise à contribuer à contourner les problèmes douaniers persistants entre les deux partenaires commerciaux. Le commissaire au Commerce, Maroš Šefčovič, a expliqué qu'il y avait « quelques progrès » dans les négociations sur un accord commercial. Cependant, l'UE considère le maintien des droits de douane américains de 10 pour cent sur les produits européens comme une situation de négociation injuste.
Pour approfondir le différend, le commissaire européen au Commerce Šefčovič se rend à Washington, où une réunion est prévue avec le secrétaire américain au Commerce Howard Lutnick et le représentant commercial de Trump Jamieson Greer. Les tarifs douaniers introduits par le président Trump sur les produits en acier et en aluminium et en vigueur depuis la mi-mars sont particulièrement explosifs. La Commission européenne avait annoncé à l'avance des mesures antidouanières, mais les a reportées de deux semaines afin de laisser plus de temps aux négociations avec le gouvernement américain.
Conséquences pour le commerce
Les droits de douane prévus par l'UE touchent, entre autres, des produits populaires tels que les jeans, le whisky et les motos. Trump, pour sa part, a menacé d'imposer des droits de douane drastiques allant jusqu'à 200 % sur le vin et le champagne, ce qui inquiète particulièrement les pays de l'UE comme la France, l'Espagne et l'Italie. Les droits de douane américains ont un impact sur les exportations de l’UE d’une valeur de 28 milliards de dollars, et les contre-tarifs devraient avoir un impact similaire.
Le Premier ministre britannique Keir Starmer se montre optimiste après une rencontre avec Trump, et la Grande-Bretagne envisage de supprimer une taxe sur les entreprises technologiques pour améliorer les relations commerciales. Cette manœuvre politique est particulièrement pertinente alors que la Grande-Bretagne espérait initialement un accord de libre-échange global avec les États-Unis après le Brexit en 2020, qui a échoué. L'accent est désormais mis sur un accord limité pour certains secteurs.
La réaction de l'UE
Dans une proposition globale adressée aux États-Unis, l'UE s'est déclarée prête à éliminer tous les droits de douane sur les produits industriels. Cela inclut également le secteur automobile ; Cependant, il n’y a eu aucune réaction officielle de la part de Washington jusqu’à présent. Malgré la politique tarifaire stricte du président Trump, l’UE reste déterminée à trouver une solution négociée. Dans le même temps, la Commission et les États membres préparent des contre-mesures si les États-Unis ne se montrent pas coopératifs.
Les tarifs douaniers entreront progressivement en vigueur à partir de la mi-avril et pourraient continuer à augmenter jusqu'à la mi-mai. Le sujet a déjà été discuté en détail lors d'une réunion des ministres du Commerce de l'UE à Luxembourg. Le ministre fédéral de l'Économie, Robert Habeck, a également mis en garde contre des réactions hâtives, mais a appelé à une préparation prudente des mesures. Šefčovič a décrit la politique tarifaire américaine comme un « changement de paradigme dans le système commercial mondial ».
Compte tenu de ces évolutions, les observateurs s’attendent à ce que de nombreux États membres de l’UE envisagent d’intensifier leurs actions contre les entreprises numériques américaines, envisageant même de suspendre les brevets américains. L'Allemagne et la France soutiennent les préparatifs nécessaires, tandis que l'Irlande met en garde contre une escalade. La complexité de la situation et l’incertitude quant à la volonté de Trump de négocier une politique tarifaire restent élevées compte tenu de ces tensions géopolitiques.