Le patron de Lufthansa choqué : l'aéroport de Munich est considéré comme le pire d'Europe !
Le patron de Lufthansa, Spohr, critique vivement l'aéroport de Munich et le qualifie de pire d'Europe. Un regard sur les causes.
Le patron de Lufthansa choqué : l'aéroport de Munich est considéré comme le pire d'Europe !
L'aéroport de Munich, un site clé pour Lufthansa, fait l'objet de vives critiques. Carsten Spohr, PDG du groupe aéronautique, considère l'aéroport de Munich comme le pire d'Europe. Cette affirmation pourrait faire sourciller, surtout si l'on considère les nombreux vols qui partent d'ici à travers le monde : plus de 210 destinations sont proposées, dont une majorité en Europe.
Lundi dernier, à l'occasion de la Journée de l'unité allemande, l'aéroport a connu un rassemblement inattendu de personnes. Des images impressionnantes d’une file de personnes s’étendant sur plusieurs kilomètres ont été publiées sur les réseaux sociaux. Selon certaines informations, les voyageurs ont dû attendre jusqu'à deux heures pour être traités, ce qui a accru le mécontentement sur les réseaux sociaux.
Insatisfaction à l'égard des processus
Un point positif dans cette situation a été la réaction de l'aéroport face aux files d'attente élevées. Le porte-parole de l'aéroport, Robert Wilhelm, a déclaré que du personnel supplémentaire avait été embauché pour assurer une meilleure organisation et fournir de l'eau aux passagers en attente. Malgré ces efforts, le mécontentement concernant le traitement et la situation générale à l'aéroport ne passe pas inaperçu.
Selon les déclarations d'un pilote de Lufthansa dans un rapport du Spiegel, Spohr a exprimé son mécontentement face aux processus inefficaces lors d'une réunion du personnel. Le pilote a confirmé que Spohr avait accusé le Premier ministre bavarois Markus Söder que l'aéroport de Munich était pire que celui de Francfort. Le mécontentement face à la situation actuelle semble généralisé et Lufthansa est obligée de repenser ses décisions stratégiques.
Changements et défis futurs
Suite à ces critiques, Lufthansa pourrait envisager de délocaliser certains de ses vols de la Bavière vers la Hesse. L'avenir de l'aéroport de Munich reste incertain car le recrutement de personnel reste un défi. Le nouveau chef de l'organisation, Karl-Hermann Brandes, qui a pris la barre en juillet, avait déjà souligné en janvier que les processus à l'aéroport étaient plutôt dépassés. Il estime que les investissements et les nouvelles technologies sont cruciaux pour remédier à la pénurie de main-d'œuvre.
Brandes a tenté d'optimiser ses processus au cours des derniers mois. Il a promis d'élargir davantage la flotte d'A350 en proposant des avions long-courriers les plus récents et de les exploiter avec des cabines à la pointe de la technologie. Reste toutefois à savoir si cela suffira à regagner la confiance des passagers.
Un autre aspect inquiétant est la discussion au sein du conseil de surveillance de Lufthansa, qui part du principe que l'entreprise pourrait éventuellement se développer dans d'autres pays. En raison des taxes et impôts élevés en Allemagne, la productivité du pays est critiquée. En moyenne, les Allemands ne travaillent que 28 heures par semaine, ce qui limite encore davantage leur compétitivité.
La situation à l'aéroport de Munich soulève non seulement des questions d'efficacité, mais pourrait également avoir des conséquences considérables pour Lufthansa et sa stratégie. Le verdict accablant de Spohr pourrait constituer un tournant pour les décisions à court et à long terme au sein de l'entreprise et de l'aéroport. Reste à savoir si Lufthansa se concentrera sur une nouvelle croissance à l'étranger, tandis que les défis de l'aéroport de Munich nécessitent des mesures supplémentaires.
Les voix critiques à l'aéroport de Munich illustrent l'urgence des réformes et des ajustements stratégiques alors que Lufthansa tente de maintenir sa position sur un marché de plus en plus concurrentiel. Des détails sur les développements en cours peuvent être trouvés dans un rapport actuel sur www.merkur.de.