La Cour des comptes tire la sonnette d’alarme : les dépenses européennes sont pleines d’erreurs !
La Cour des comptes européenne met en garde contre des taux d’erreur élevés dans les dépenses de l’UE en 2024 et appelle à plus de transparence et à des stratégies budgétaires durables.

La Cour des comptes tire la sonnette d’alarme : les dépenses européennes sont pleines d’erreurs !
Le 9 octobre 2025, la Cour des comptes européenne (CCE) a publié un arrêt inquiétant sur les dépenses de l'UE pour 2024. L'équipe d'audit a donné aux dépenses une « opinion d'audit rejetée », attirant l'attention sur les « taux d'erreur importants » et les « erreurs généralisées » constatées dans les ressources financières de l'Union. En particulier, le taux d’erreur dans la politique de cohésion était de 5,7 pour cent en 2024, alors qu’il était de près de 10 pour cent l’année précédente, comme le rapporte la Kleine Zeitung.
Les sources d'erreur les plus courantes comprennent les projets inéligibles, les dépassements de coûts et les violations des réglementations en matière de passation des marchés. Le président Murphy a souligné que malgré la réduction du taux d'erreur, il y avait encore trop d'irrégularités. Il a appelé les décideurs politiques à tirer les leçons des conclusions afin de rendre les futurs budgets de l'UE plus durables et plus transparents.
Rôle du Fonds Corona et incertitude financière
Un autre sujet central du rapport est l’utilisation des fonds du Fonds Corona. Pour 2024, 59,9 milliards d’euros ont été dépensés au titre de la facilité pour la reprise et la résilience (ARF), mais les auditeurs ont constaté qu’une partie de ces dépenses n’était pas légitime. Six des 28 paiements effectués n'étaient pas conformes aux règles établies. En outre, l’Autriche n’a reçu aucun paiement du Fonds Corona en 2024, ce qui signifie que cette zone n’a pas pu être contrôlée.
Les avantages de ces fonds dépendent de la réalisation d'objectifs spécifiques plutôt que des coûts réels du projet. La Cour des comptes n’a pu donner qu’un « avis d’audit limité » sur les objectifs intermédiaires du Fonds Corona, ce qui illustre une fois de plus l’inefficacité de l’utilisation des fonds de l’UE, comme le montre Spiegel critiqué.
Les défis financiers pour l’UE
Les défis financiers de l'UE pourraient être encore exacerbés par un fardeau croissant de la dette. Selon le rapport, l’encours des obligations de l’UE est estimé à plus de 900 milliards d’euros d’ici 2027, et les paiements d’intérêts de la nouvelle génération EU (NGEU) pourraient dépasser 30 milliards d’euros au cours de la période budgétaire actuelle, soit plus du double de l’estimation initiale. Entre 2028 et 2034, les paiements d’intérêts pourraient même s’élever à environ 74 milliards d’euros, ce qui pourrait avoir un impact significatif sur les futurs budgets de l’UE.
Les auditeurs demandent de toute urgence des garanties solides et des ressources suffisantes pour les programmes de l'UE visant à garantir la stabilité financière de l'Union. Dans l'ensemble, le taux d'erreur estimé pour les dépenses de l'UE en 2024 s'élève à 3,6 %, soit une diminution par rapport aux 5,6 % de 2023. Cependant, le taux d'erreur de plus de 2 % reste classé comme « important », ce qui indique que des problèmes importants subsistent, comme le rapporte Presseportal.