Une enquête auprès des électeurs montre : l’AfD semble polarisée, la gauche gagne en popularité !
Le 23 février 2025, l’AfD a obtenu des résultats records, tandis que la CDU/CSU est restée le parti le plus fort. Les enquêtes montrent des réserves claires quant à la participation de l'AfD au gouvernement.
Une enquête auprès des électeurs montre : l’AfD semble polarisée, la gauche gagne en popularité !
Les élections fédérales de 2025 ont provoqué la surprise en Allemagne : l’AfD a obtenu un résultat record et est considérée comme la deuxième force la plus puissante, tandis que le SPD a connu son pire résultat au sein du gouvernement fédéral. Les enquêtes actuelles d'Infratest Dimap et du groupe de recherche sur les élections montrent qu'une nette majorité d'électeurs est opposée à la participation de l'AfD au gouvernement. Selon Infratest Dimap, 70 pour cent perçoivent une éventuelle coalition comme négative, tandis que 74 pour cent des chercheurs électoraux rejettent la coopération entre l'Union et l'AfD. Même avant les élections, le candidat chancelier de la CDU, Friedrich Merz, avait exclu une telle coopération, car l'AfD était surveillée par l'Office fédéral pour la protection de la Constitution.
Âge, sexe et comportement des électeurs
Une attention particulière a été accordée aux différences d'âge et de sexe lors des votes. Parmi les plus de 60 ans, 38 pour cent ont voté pour l'Union, tandis que la gauche est nettement supérieure parmi les moins de 30 ans avec 24 pour cent. L'AfD a obtenu 21 pour cent parmi les jeunes électeurs. Il est intéressant de noter que les chiffres d’Infratest Dimap montrent que 23 pour cent des électeurs masculins et seulement 17 pour cent des électrices ont voté pour l’AfD. Le SPD, en revanche, s’en sort mieux auprès des femmes, tandis que la gauche peut marquer des points auprès des électeurs socialement défavorisés. Pour 42 pour cent des personnes interrogées, la gauche est le seul parti qui élabore réellement des politiques en faveur des personnes à faibles revenus, selon l'analyse.
Malgré la mauvaise réputation du chancelier Olaf Scholz, soutenu par seulement 30 pour cent des électeurs, l'Union dirigée par Merz jouit de la confiance de 43 pour cent des personnes interrogées. Toutefois, seuls 37 pour cent pensent que Merz ferait mieux que Scholz en tant que chancelier. L'enquête montre également que les questions migratoires et économiques sont les principales préoccupations des électeurs, les politiques de l'Union étant considérées comme positives par 48 pour cent des électeurs. En revanche, la majorité des électeurs reproche au SPD la stagnation de la confiance dans la justice sociale, ce qui représente une baisse considérable de l’opinion des sociaux-démocrates. Le groupe de recherche sur les élections fait état d'une forte méfiance à l'égard du SPD, avec seulement 26 pour cent de crédibilité en termes de justice sociale. Ce sont tous des résultats importants de cette élection qui pourraient bouleverser le paysage politique allemand, comme l’a rapporté ZDF.