Droit judiciaire ou excès de l’État ? Discussion sur la liberté d’expression à Bamberg !
Le parquet enquête sur un journaliste pour avoir critiqué le ministre. Les perquisitions controversées soulèvent des questions sur la liberté d’expression.
Droit judiciaire ou excès de l’État ? Discussion sur la liberté d’expression à Bamberg !
En Allemagne, l'actualité autour de la liberté d'expression et de l'intervention gouvernementale fait sensation. Une attention particulière est accordée à une procédure engagée contre un journaliste de droite, déclenchée par un incident présumé d'insulte. Le procureur Matthias Schmolke a dirigé la procédure, même si une affaire contre une abbaye qui offrait un refuge à des demandeurs d'asile illégaux d'Érythrée, du Nigeria et d'Irak avait récemment été abandonnée. Le contexte : selon la procédure Dublin, ces femmes auraient dû être expulsées vers l'Italie ou la Roumanie. Les décisions du tribunal de district de Bamberg sont controversées dans l'opinion publique et sont perçues comme politisées express.at.
Le directeur du tribunal de district, Martin Dippold, introduit en 2023, est décrit comme professionnel et empathique. Sa juge Monika Englich est toujours critiquée : elle a approuvé un mandat de perquisition controversé en novembre 2022. Celui-ci a permis à la police criminelle de perquisitionner la maison de Stefan Niehoff en Basse-Franconie. L'occasion ? Niehoff avait retweeté un mème qualifiant le ministre de l’économie verte, Robert Habeck, d’« idiot ». La perquisition a suscité l'indignation du public et a été perçue comme une violation de la liberté d'expression. deutschlandkurier.de.
Critique de la proportionnalité des fouilles
Le retraité qui a été fouillé est accusé non seulement d’insulte mais aussi de sédition à travers une publication supprimée sur les réseaux sociaux. Dans ce message, il combine une image rappelant l’époque nazie avec un appel antisémite. Le parquet de Bamberg a justifié cette perquisition dans le cadre d'une journée d'action contre les crimes de haine antisémites, que beaucoup, dont l'avocat de la liberté d'expression Joachim Steinhöfel, ont critiqué comme une excès excessif de l'État. Steinhöfel soutient que le terme « imbécile » devrait être considéré comme humoristique et satirique dans le contexte donné et que des doutes considérables ont été exprimés quant à la proportionnalité de la recherche. deutschlandkurier.de.
Le débat est encore renforcé par un documentaire sur les procureurs allemands, qui a également été reconnu aux États-Unis et met en lumière la question de la liberté d'expression. Le documentaire montre comment les autorités allemandes prennent des mesures contre les caricatures racistes et les mèmes offensants. Des procureurs comme Svenja Meininghaus et Matthäus Fink soulignent que les symboles et insultes nazis sont interdits par la loi en Allemagne. Cependant, cette situation juridique suscite un sentiment d'injustice chez les citoyens, qui s'étonnent lorsque leurs déclarations sont qualifiées d'illégales. stern.de.
Réactions du monde politique
Le documentaire et l'intervention du gouvernement ont conduit à un large débat sur la liberté d'expression. Le politicien FDP Wolfgang Kubicki s'est dit préoccupé par l'état de la liberté d'expression en Allemagne, tandis que le secrétaire général du SPD, Matthias Miersch, a défendu les autorités chargées de l'enquête et a souligné la nécessité de lutter contre la haine et les discours de haine en ligne. Le vice-président américain J.D. Vance a à son tour critiqué l'approche des autorités allemandes, la qualifiant d'« orwellienne » et mis en garde contre un impact négatif sur les relations internationales. stern.de.
Les développements actuels indiquent que les questions concernant l’équilibre entre liberté d’expression et protection contre les crimes de haine resteront explosives en Allemagne. Le cas de Stefan Niehoff et le débat sur le tribunal de district de Bamberg pourraient avoir des conséquences considérables sur la situation juridique et le débat social sur l'expression d'opinion.