Des militaires canadiens parmi quatre arrêtés dans une affaire extrémiste au Québec
Quatre hommes, dont deux membres actifs des Forces armées canadiennes, ont été arrêtés à Québec. Ils sont accusés d’avoir forgé un plan extrémiste visant à occuper des terres.

Des militaires canadiens parmi quatre arrêtés dans une affaire extrémiste au Québec
Quatre hommes, dont deux membres actifs des Forces armées canadiennes, ont été arrêtés et inculpés au Québec. La police canadienne parle dans ce contexte d’un cas « d’extrémisme violent à motivation idéologique ».
Formation prévue d'une milice au Québec
Trois des hommes, tous âgés d'une vingtaine d'années, auraient « projeté de former une milice antigouvernementale » dans le but de « s'emparer par la force de terres dans la région de Québec », a indiqué la Police royale canadienne (GRC) dans un communiqué. avis a déclaré mardi.
Entraînement militaire et stockage d'armes
« Pour y parvenir, [les trois hommes] ont participé à un entraînement militaire, ainsi qu’à des exercices de tir, d’embuscade, de survie et de navigation », poursuit le communiqué. "Ils ont également mené une mission de reconnaissance. Diverses armes à feu, certaines interdites, ainsi que des stations de recharge de grande puissance et des équipements tactiques auraient été utilisées dans ces activités."
Les trois hommes ont été accusés de soutien à des activités terroristes. Un quatrième homme, au début de la trentaine, fait face à de nombreuses accusations liées aux armes et aux explosifs, a indiqué la police.
Date d'audience et enquête
Les quatre hommes ont comparu mardi devant le tribunal de Québec, précise le communiqué. CNN tente de contacter ses représentants légaux.
Lors d'une perquisition en janvier 2024 près de Québec, les policiers ont découvert « 16 engins explosifs, 83 armes à feu et accessoires, environ 11 000 cartouches de divers calibres, près de 130 chargeurs, quatre appareils de vision nocturne et du matériel militaire ».
Recrutement via les réseaux sociaux
Le caporal Erique Gasse, porte-parole de la GRC, a déclaré mardi à CNN que l'enquête avait débuté en mars 2023. Il a expliqué que les hommes impliqués « faisaient la promotion des armes » et tentaient de recruter des personnes dans leur milice via un compte Instagram privé.
Grâce à ce compte, ils ont offert une formation militaire au Québec et en Ontario, a ajouté Gasse.
L'extrémisme dans les Forces armées canadiennes
Gasse n'a pas fourni d'informations sur l'idéologie spécifique qui aurait motivé les hommes ni sur l'emplacement du terrain près de la ville de Québec dont ils voulaient s'emparer. "C'est une bonne chose que nous les ayons rattrapés à temps", a déclaré Gasse.
La GRC n'a pas révélé lesquels des hommes étaient membres des Forces armées canadiennes. Le ministère canadien de la Défense nationale a déclaré à CNN qu'il était au courant des accusations portées contre « deux membres actifs des Forces armées canadiennes ».
« Les Forces armées canadiennes prennent ces allégations très au sérieux et ont pleinement coopéré à l'enquête », a déclaré un porte-parole du ministère dans un courriel.
L'extrémisme au sein des Forces armées canadiennes est un problème de longue date. En un Rapport du gouvernement de 2022 Il a été constaté que l'armée du pays n'était « pas à l'abri des infiltrations » de membres de groupes extrémistes.
« La présence présumée de membres de groupes extrémistes au sein du ministère de la Défense nationale/Forces armées canadiennes constitue un problème moral, social et opérationnel urgent », conclut le rapport.