Des dizaines de milliers de personnes aux funérailles du leader assassiné du Hezbollah, Nasrallah
Des milliers de personnes pleurent devant le cercueil de masse du chef du Hezbollah assassiné, Nasrallah, à Beyrouth. La cérémonie montre la position affaiblie mais résolue du groupe suite aux attaques israéliennes.
Des dizaines de milliers de personnes aux funérailles du leader assassiné du Hezbollah, Nasrallah
Les funérailles tant attendues deHassan Nasrallah, le chef de Hezbollah, a lieu dimanche, près de cinq mois après qu'il a été tué dans une frappe aérienne israélienne massive dans la banlieue sud de Beyrouth.
Réponse du Hezbollah à la frappe aérienne
Le Hezbollah passe par le Attaques israéliennes a été fortement affaibli, et cet événement majeur vise à envoyer un signal de force au groupe militant et politique. Au cours de la répression massive, plusieurs localités du sud et de l’est du Liban ont été attaquées par Israël, selon les médias locaux et officiels. Les dirigeants militaires israéliens ont déclaré avoir attaqué des dépôts d’armes du Hezbollah.
Levant les yeux : frappes aériennes israéliennes sur les funérailles
Un groupe d'avions de combat israéliens a survolé très bas le principal lieu des funérailles après la révélation du cercueil de Nasrallah, dans ce que l'armée israélienne a décrit comme « un message clair » adressé au groupe.
Entrée massive de la communauté en deuil à Beyrouth
Des dizaines de milliers de personnes en deuil ont afflué dans le plus grand stade de Beyrouth, où la cérémonie a commencé, et ont rempli les rues environnantes. Une grande procession a accompagné le corps du défunt dirigeant jusqu'à un sanctuaire du sud de Beyrouth érigé comme son dernier lieu de repos.
Rituel des personnes en deuil et nécrologie du Secrétaire Général
Les personnes en deuil ont jeté des foulards sur le corps, qui ont été placés par les porteurs du cercueil sur le turban de Nasrallah, qui reposait sur le cercueil recouvert de drapeaux du Hezbollah, et jetés aux personnes en deuil.
Le secrétaire général du Hezbollah, Naim Qassem, s'est adressé aux personnes en deuil depuis un lieu éloigné et a promis de continuer sur le chemin de Nasrallah, "même si nous sommes tous tués".
En souvenir du successeur de Nasrallah
La cérémonie de dimanche commémore également le successeur de Nasrallah, Hashem Safieddine, qui a dirigé le groupe militant pendant quelques jours seulement avant d'être tué dans une frappe aérienne israélienne début octobre.
Un signe faible pour le Hezbollah
Nasrallah a été secrètement enterré lors d'une cérémonie privée peu après sa mort, selon des responsables du Hezbollah. Le fait qu'il soit enterré seulement maintenant souligne l'état affaibli du groupe militant après qu'une campagne militaire israélienne l'automne dernier a presque anéanti la direction du Hezbollah et tué des milliers de ses combattants, ainsi que des centaines de civils.
Statu quo des événements
Un accord de cessez-le-feu entre le Hezbollah et Israël a été signé en novembre dernier, mettant fin à une guerre de plusieurs mois mais poussant le groupe militant encore plus dans la clandestinité alors qu'Israël continue de lancer des attaques sur la cible désignée du Hezbollah.
La fin d'une époque
La mort de Nasrallah marque la fin d'une époque pour un groupe militant issu d'un groupe chaotique de guérilleros en 1982 et devenu une puissance régionale dont l'influence s'étend à au moins quatre pays.
Il a été élu chef du groupe armé en 1992 à l'âge de 32 ans et a finalement mené une campagne de guérilla dans le sud du Liban qui a chassé les dernières troupes israéliennes du pays en 2000 et mis fin à 22 ans d'occupation. En 2006, il a dirigé les combattants du Hezbollah dans une guerre totale contre Israël qui a dévasté de vastes étendues du Liban mais a contrecarré l'objectif déclaré d'Israël de démanteler le groupe.
Interventions et conflits
Alors que les guerres faisaient rage en Syrie, en Irak et au Yémen, les forces de Nasrallah sont intervenues au nom de groupes soutenus par l'Iran, renforçant ainsi l'influence de Téhéran.
Perte d’influence et défis croissants
Mais la position du Hezbollah a changé après l’attaque menée par le Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, qui a fait environ 1 200 morts. Le groupe militant a lancé quotidiennement des attaques à la roquette sur le territoire le plus au nord d'Israël en soutien au Hamas, entraînant le déplacement d'environ 60 000 Israéliens. Environ 100 000 résidents libanais du sud ont également été déplacés par les attaques israéliennes, dans une bataille de représailles qui a duré près d'un an avant de dégénérer en guerre totale en septembre dernier.
La pression sur le Hezbollah
Nasrallah l'a décrit comme un « front de soutien » visant à faire pression sur Israël pour qu'il mette fin à son offensive de représailles dans la bande de Gaza, qui a dévasté de vastes pans du territoire assiégé et fait plus de 48 000 morts.
À la mi-septembre, Israël a fait exploser des explosifs dans des milliers de radios portées par des membres du Hezbollah et a tué plusieurs dirigeants du groupe, révélant ainsi l'infiltration approfondie du Hezbollah par Israël.
Perspectives d'avenir du Hezbollah
Ces graves faiblesses signifient que l’avenir du Hezbollah en tant que groupe militant est sujet à débat. Israël s'est engagé à continuer d'attaquer les positions du groupe jusqu'à ce qu'il désarme et a maintenu cinq positions stratégiques dans l'extrême sud du Liban, violant ainsi l'accord de cessez-le-feu de novembre.
Le groupe, qui bénéficie d’un large soutien parmi les chiites du Moyen-Orient, a été désigné organisation terroriste aux États-Unis et dans de nombreux autres pays occidentaux.
La pression sur le front intérieur
Au niveau national, le groupe fait face à des pressions croissantes pour qu’il dépose les armes. Cela a culminé avec le discours inaugural du président nouvellement élu Joseph Aoun en janvier, qui appelait à un monopolisation des armes sous l'autorité de l'État.
Le Hezbollah a longtemps résisté aux appels à déposer les armes, arguant qu’ils avaient empêché la réoccupation par Israël. Leurs critiques estiment que le militantisme rend impossible la construction d’un État libanais fonctionnel.