Affrontement au sein de la CDU : Merz sous pression avant des négociations de coalition cruciales !
La CDU et le SPD sont confrontés à des négociations de coalition cruciales. L'insatisfaction et les objectifs contradictoires caractérisent les discussions – le temps presse.
Affrontement au sein de la CDU : Merz sous pression avant des négociations de coalition cruciales !
Au milieu d’intenses négociations de coalition entre la CDU et le SPD, l’ambiance au sein de l’Union est tendue. Michael Kretschmer, Premier ministre de Saxe et homme politique de la CDU, a déclaré que de nombreux membres du parti souhaitent que les négociations se terminent rapidement, mais attendent également de bonnes solutions. Dans le même temps, il souligne la nécessité de consacrer le temps et l'intensité nécessaires aux discussions. Compte tenu de la pression exercée sur le parti, le mécontentement de la base est clairement perceptible. Un homme politique de la CDU a rapporté quotidiennement des commentaires négatifs tant que les négociations ne sont pas terminées. Kretschmer et le leader de la CDU, Friedrich Merz, appellent à des négociations nettement plus dures dans les domaines de la migration, de l'économie et de la politique sociale. La date initialement prévue pour l'élection du chancelier, le 23 avril, n'est plus un problème pour l'Union, ce qui souligne l'incertitude pour les membres du parti.
La démission de l'association municipale CDU de Kühlungsborn dans le Mecklembourg est perçue comme un signe supplémentaire de mécontentement. Georg Günther, nouveau membre de la CDU au Bundestag, a confirmé que les députés s'attendent à un changement notable dans la politique migratoire. Selon une récente enquête Forsa, le soutien à l'Union n'est que de 25 pour cent, soit un point de pourcentage seulement devant l'AfD. Dans cette situation tendue, l’Union dépend du SPD comme seul partenaire potentiel de coalition, ce qui complique encore la situation.
Thèmes de négociations
Les pourparlers de coalition sont désormais entrés dans une phase cruciale ; Cependant, de nombreuses questions de fond restent sans réponse. Selon Lars Klingbeil, co-leader du SPD, il est nécessaire de créer un cadre financier solide pour tous les projets d'un éventuel gouvernement noir-rouge. Le SPD considère que les hypothèses d'économies de l'Union sont exagérées et le chef du groupe régional de la CSU, Alexander Dobrindt, appelle à un accord de coalition mince et centré sur les grands problèmes.
Le calendrier a cependant changé. Merz avait initialement prévu de former un nouveau gouvernement d’ici Pâques, mais les estimations actuelles indiquent que les négociations pourraient potentiellement durer jusqu’à la semaine prochaine, avec une conclusion probable au plus tard à Pâques. Une fois le contrat signé, des votes internes au parti seront nécessaires, ce qui pourrait décaler l'élection du chancelier à la première semaine de mai.
Conflits fondamentaux des négociations
Le différend central tourne autour des questions financières, notamment en ce qui concerne le budget fédéral 2025. Il y a déjà des milliards de trous, malgré de nouvelles marges de manœuvre en matière de défense. Les futurs milliards de dépenses, par exemple pour l'augmentation des pensions des mères ou la baisse des prix de l'électricité, sont également mis à l'épreuve. L’écart entre les positions de l’Union et du SPD est profond, notamment en matière fiscale. Alors que l'Union souhaite une réduction de l'impôt sur les sociétés à partir de 2026, le SPD ne prévoit pas de légère réduction avant 2029. Il y a également un différend sur le taux d'imposition le plus élevé, le SPD visant une augmentation de 42 à 47 pour cent, tandis que l'Union réagit négativement.
L’unité et le consensus sont également difficiles à réaliser en matière de politique migratoire. L'Union demande que les demandeurs d'asile soient refoulés aux frontières, tandis que le SPD ne tolérera une telle mesure qu'en coordination avec ses voisins européens. En outre, la garantie du niveau des retraites est controversée. Le SPD entend maintenir ce taux à 48 pour cent, tandis que l'Union souhaite fixer le nombre d'années de cotisation à 47.
Le groupe de négociation, connu sous le nom de Groupe des 19, comprenant les dirigeants des partis concernés et les représentants des pays, tente de rassembler les résultats des propositions élaborées jusqu'à présent au sein de 16 groupes de travail. Merz a néanmoins critiqué certaines de ces suggestions, les qualifiant d'irréalistes et a demandé qu'elles soient réduites. L'évolution des négociations fait l'objet d'un suivi critique de la part des médias, car il semble que l'Union et le SPD se perdent dans de soi-disant petits détails au lieu de définir des lignes claires de coopération.
La semaine prochaine aura lieu une autre réunion des dirigeants de la CDU, de la CSU et du SPD au siège de la CDU. Compte tenu de la nécessité de mobiliser toutes les forces, un accord face à des défis croissants pourrait s’avérer crucial pour l’avenir de la politique allemande.