Meinl-Reisinger appelle à des sanctions contre Dodik lors de son voyage à Sarajevo !

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La ministre des Affaires étrangères Beate Meinl-Reisinger se rendra à Sarajevo les 3 et 4 avril 2025 pour discuter des négociations politiques et du financement de l'UE.

Meinl-Reisinger appelle à des sanctions contre Dodik lors de son voyage à Sarajevo !

La ministre autrichienne des Affaires étrangères Beate Meinl-Reisinger se rendra à Sarajevo jeudi et vendredi pour rencontrer divers représentants politiques bosniaques. Des entretiens sont prévus avec le ministre bosniaque des Affaires étrangères Elmedin Konaković, le haut représentant Christian Schmidt et le Premier ministre bosniaque Borjana Krišto. Une rencontre avec la secrétaire d'État allemande à l'UE Anna Lührmann (Verts) est également à l'ordre du jour. La visite de la force de protection de l'UE EUFOR au camp de Butmir, où sont actuellement stationnés environ 1 000 soldats, dont 227 autrichiens, est particulièrement soulignée. Cette visite intervient dans un contexte de tensions croissantes dans le pays, notamment en raison des machinations de Milorad Dodik, le président de la région serbe de Bucovine.

Dans ce contexte, Meinl-Reisinger réclame des sanctions contre Dodik, critiqué pour « des violations manifestes du droit constitutionnel ». Les États-Unis ont déjà imposé des sanctions contre lui, tandis que les sanctions européennes ont été bloquées en raison du veto de la Hongrie. La Cour d'État de Bosnie a même émis un mandat d'arrêt international contre Dodik, le parquet ayant ordonné son arrestation pour outrage au Haut Représentant. Dodik lui-même a déclaré unilatéralement que le système judiciaire et la police de l'État central bosniaque n'avaient aucune juridiction sur la Republika Srpska et menace de faire sécession.

L’EUFOR et le contexte sécuritaire

L'augmentation des effectifs de l'EUFOR est considérée comme une réponse aux tensions croissantes dans la partie serbe du pays. L'ancien représentant de la Bosnie, Valentin Inzko, s'est prononcé en faveur d'une présence plus forte de l'EUFOR, notamment dans le district de Brčko. Inzko met en garde contre un « apaisement » à l'égard de Dodik et souligne que les conséquences en termes de destruction de l'État seraient inévitables.

Depuis décembre 2022, la Bosnie a le statut de pays candidat à l’UE. La décision de l’UE d’entamer les négociations d’adhésion en mars 2024 a été une étape importante dans ce processus. En tant que membre du groupe d’États « Amis des Balkans occidentaux », l’Autriche réitère son soutien à l’intégration de la région dans l’UE. Cependant, l’instabilité politique en Bosnie est également menacée par des documents extérieurs tels que le papier officieux controversé « Les Balkans occidentaux – une voie à suivre », qui circule depuis le printemps 2021.

Le non-papier et ses effets

Ce document propose une réorganisation des Balkans occidentaux selon des critères ethniques, avec la création d’États-nations « ethniquement purs » pour désamorcer les crises. Cela pourrait potentiellement conduire à une situation politique dangereuse. Les propositions visant à créer des États plus grands, tels que la Grande Albanie, la Grande Serbie et la Grande Croatie, ont fait l’objet de critiques critiques dans le passé et ont suscité des inquiétudes. Les experts des Balkans ont mis en garde contre un retour à un conflit militaire, tandis que les responsables du pays, notamment le ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Maas et le vice-Premier ministre de Macédoine du Nord Nikola Dimitro, ont rejeté ces idées comme étant « extrêmement dangereuses ».

Dans l'ensemble, cette situation montre à quel point la prochaine visite de Meinl-Reisinger à Sarajevo est importante pour promouvoir la stabilité dans la région et plaider en faveur de la sécurité et de l'intégration de la Bosnie dans l'UE. Les défis sont considérables, mais une coopération internationale forte pourrait être la clé d’une solution pacifique.