Procédure de déficit de l’UE : ce que pensent vraiment les Autrichiens !
Dans l'émission politique d'ATV et JOYN d'aujourd'hui, des experts discutent des résultats d'une enquête d'opinion sur la procédure de déficit de l'UE en Autriche.
Procédure de déficit de l’UE : ce que pensent vraiment les Autrichiens !
Le 28 mars 2025, l'émission MTV « Aktuell : Die Woche », avec le présentateur Meinrad Knapp, le conseiller politique Thomas Hofer et l'enquêteur Peter Hajek, présentera une enquête sur l'attitude de la population autrichienne à l'égard d'une éventuelle procédure de déficit de l'UE. L'enquête, réalisée du 24 au 27 mars auprès de 500 Autrichiens ayant le droit de vote, montre que la population est largement indifférente à cette question. Selon les résultats de l'enquête OTS 20% des personnes interrogées saluent une procédure européenne concernant les déficits, tandis que 28% la rejettent. En outre, 24 % ne pensent pas que le sujet soit important et 28 % ne savent pas ou ne fournissent aucune information.
Le soutien et le rejet de la procédure de déficit sont particulièrement visibles selon les groupes d'électeurs. 36% des électeurs verts se montrent favorables à une éventuelle procédure, contre seulement 30% des électeurs de l'ÖVP et du SPÖ. En revanche, 43% des électeurs du FPÖ rejettent une procédure de déficit, ce qui témoigne d'inquiétudes quant à un éventuel paternalisme de la part de l'UE.
Abwendung des Defizitverfahrens
L'Autriche a réussi à éviter la procédure de déficit de l'UE après une réunion entre le ministre des Finances Gunter Mayr et le commissaire européen Valdis Dombrovskis. Les retours de la Commission européenne ont confirmé que les mesures présentées par l'Autriche peuvent réduire le déficit en dessous de 3 % en 2025. Comment BMF Selon des informations, la souveraineté budgétaire de l'Autriche pourrait être préservée. Cela signifie que l'Autriche n'est pas auditée tous les six mois par la Banque centrale européenne et la Commission européenne.
Éviter la procédure de déficit a des conséquences financières positives pour l'Autriche, notamment une baisse des coûts d'intérêt sur les marchés financiers, ce qui facilite la souscription d'emprunts à des conditions plus favorables. Ces évolutions sont particulièrement pertinentes dans la mesure où Fitch a aggravé les perspectives pour l'Autriche en raison de la menace d'une procédure de déficit excessif. Toutefois, en évitant ces poursuites, l'Autriche a la possibilité de continuer à faire des affaires dans des conditions avantageuses.
Le défi de la politique budgétaire
Cependant, l'Autriche continue de se battre pour répondre aux critères de Maastricht énoncés dans le Pacte de stabilité et de croissance (PSC). Le SGP, conclu en 1997 et réformé en 2023, stipule que le déficit budgétaire ne peut excéder 3 % du produit intérieur brut (PIB). Les données actuelles montrent que l'Autriche s'attend à une nouvelle dette de 3,7% en 2024 et de 4,1% en 2025, avec un taux d'endettement d'environ 80% exprimer.
Le prochain gouvernement aura pour tâche de réexaminer les mesures spécifiques visant à mettre en œuvre le paquet de mesures adopté et de veiller à ce que l'Autriche présente un plan budgétaire d'ici la fin de l'année. Une décision sur une éventuelle procédure de déficit ne sera prise qu'en janvier au plus tôt lors d'une réunion des ministres de l'économie et des finances et il est clair que sans procédures de déficit, les besoins de consolidation pourraient dépasser 20 milliards d'euros.
Les négociations de coalition entre l'ÖVP, le SPÖ et le NEOS démontrent que la question des procédures de déficit joue également un rôle important dans l'agenda politique autrichien. Un accord sur les économies et les mesures est crucial pour relever les défis de la politique financière et renforcer ainsi la capacité d'action budgétaire du pays.