Dictateur renversé : qu’est-ce que cela signifie pour les Syriens en Autriche ?
Après la chute d’Assad en Syrie, les hommes politiques autrichiens discutent du rapatriement des réfugiés syriens.

Dictateur renversé : qu’est-ce que cela signifie pour les Syriens en Autriche ?
La chute du dictateur syrien Bachar al-Assad a provoqué une tempête de réactions politiques en Autriche et en Allemagne. Plus de 95 000 Syriens vivent actuellement en Autriche et la joie suscitée par la chute dans les rues de Vienne était évidente. Le leader du FPÖ, Herbert Kickl, s'est exprimé avec véhémence et a appelé au retour immédiat des réfugiés enthousiastes dans leur pays. Il a été clair : "Les supporters peuvent désormais rentrer dans leur pays. Bon voyage de retour !" Ces déclarations interviennent dans un contexte où le chancelier Karl Nehammer a également annoncé une réévaluation de la politique d'asile, tandis que le ministre de l'Intérieur Gerhard Karner a été chargé de préparer un programme de retour organisé. Aujourd'hui.at a signalé.
De nouvelles perspectives pour les réfugiés
En Allemagne, où vivent environ un million de Syriens, une réévaluation rapide de la pertinence du statut de protection est également recherchée. Après la chute du régime d’Assad, les hommes politiques discutent d’une éventuelle « remigration » des réfugiés syriens. L'Office fédéral des migrations et des réfugiés (BAMF) a suspendu pour le moment toutes les décisions d'asile concernant les Syriens, ce qui signifie que les demandes seront "triées" en douceur pendant que la situation en Syrie continue de se stabiliser, a rapporté ZDF.de.
Toutefois, les experts en matière d'asile mettent en garde contre un retour précipité, car la situation en Syrie reste instable. L'avocat spécialisé en droit des migrations Constantin Hruschka a expliqué que le statut de protection subsidiaire de nombreux Syriens devrait être maintenu tant que la situation sécuritaire dans le pays reste incertaine. Un porte-parole de la Commission européenne a également souligné qu'il n'existe actuellement aucune condition pour un retour en toute sécurité. Le débat sur les retours et les expulsions s’accompagne donc de préoccupations juridiques et sécuritaires considérables.