Raab à la tête de la politique migratoire : un fardeau pour la population ?
Le secrétaire général du FPÖ, Hafenecker, critique la nomination de Raab au poste de directeur général de l'ICMPD et accuse le gouvernement de manquements.

Raab à la tête de la politique migratoire : un fardeau pour la population ?
Le paysage politique autrichien est actuellement caractérisé par de violents conflits. Le secrétaire général du FPÖ, Christian Hafenecker, a vivement critiqué la récente nomination de l'ancienne ministre de l'Intégration et des Médias de l'ÖVP, Susanne Raab, au poste de directrice générale du Centre viennois pour la politique migratoire (ICMPD). Fort OTS Hafenecker accuse le gouvernement noir-vert de récompenser d'anciens membres pour leurs performances négatives. L'introduction de l'impôt obligatoire ORF apparaît comme l'un des héritages négatifs de Raab.
Hafenecker affirme également que le gouvernement actuel est le plus coûteux de l'histoire du pays, malgré une catastrophe budgétaire en cours. Il reproche aux partis du système de représenter majoritairement les intérêts des élites et de faire ainsi peser une charge considérable sur la population. Il souligne également la possibilité d'une répartition des postes de suppléance entre les membres du gouvernement après un éventuel changement de gouvernement.
Le bilan du gouvernement sous les projecteurs
Le gouvernement fédéral noir-vert, au pouvoir depuis le 7 janvier 2020, affiche désormais un bilan mitigé à l'approche des prochaines élections au Conseil national en 2024. Cette coalition, née après le scandale d'Ibiza et l'incompétence d'une coalition ÖVP-FPÖ, visait à l'origine à combiner le meilleur des deux mondes. Cependant, peu après son entrée en fonction, le travail a été gravement affecté par la pandémie de COVID-19, entraînant un confinement en mars 2020. Cette crise a obligé le gouvernement à réagir rapidement à la catastrophe économique imminente. Le soutien sous la forme de la réglementation du chômage partiel a été perçu de manière positive, mais des critiques ont également été formulées quant au retard des mesures.
En outre, les défis posés par la guerre en Ukraine à partir de février 2022 et la hausse des prix de l’énergie et de l’inflation qui en découle sont devenus visibles. Le taux d'inflation a atteint des niveaux records allant jusqu'à 11,2 pour cent. Des experts, comme l'avocate Ines Stilling, critiquent les mesures inadaptées du gouvernement après la pandémie, qui ont mis de nombreux travailleurs dans une situation précaire. L’Autriche a connu une perte de salaire réel historique de 3,7 pour cent en 2022, tandis que les bénéfices des entreprises ont augmenté.
Succès et défis
La Chancellerie fédérale souligne dans un rapport que le gouvernement a réalisé des progrès significatifs au cours de son mandat. Près de 85 % du programme gouvernemental a été mis en œuvre, soit plus que le dernier gouvernement continu. Dans un programme de 328 pages, des réformes importantes telles que la réforme de la fiscalité éco-sociale et la suppression de la progression à froid ont été décrites. Les investissements dans les énergies renouvelables et les méthodes de production neutres en CO2 ont également été mentionnés comme des jalons ayant conduit au renforcement du site commercial.
Il convient toutefois de noter que malgré ces aspects positifs, de nombreux citoyens sont confrontés aux charges financières et à l’augmentation du coût de la vie. Les critiques à l’égard du gouvernement sont donc diverses, certains constatant des progrès en matière de politique sociale, tandis que d’autres pointent une régression. Les prochaines élections du 29 septembre 2024 pourraient offrir une occasion cruciale d'évaluer le bilan du gouvernement et de discuter d'éventuelles réformes visant à réduire les inégalités sociales.