Focus sur la délinquance juvénile : l’Autriche a-t-elle besoin d’un nouveau système ?

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Les procureurs et les experts en matière de jeunesse en Autriche discutent de la responsabilité pénale et des interventions dans la délinquance juvénile.

Focus sur la délinquance juvénile : l’Autriche a-t-elle besoin d’un nouveau système ?

Lors d'un échange explosif lors d'une réunion du tribunal des jurés à Innsbruck, le débat sur la responsabilité pénale des jeunes a été relancé. Le procureur Hansjörg Mayr s'est dit préoccupé par le fait que les institutions publiques agissent souvent de manière passive et ne sont pas en mesure d'intervenir à temps lorsque des enfants deviennent délinquants. Il a expliqué que les lois existantes en Autriche ne peuvent que recommander des mesures éducatives, mais ne peuvent pas les imposer, ce qui conduit à une réponse inadéquate à la délinquance juvénile. Les statistiques montrent que même si la criminalité chez les jeunes est en baisse, la réponse doit être adaptée. Mayr plaide pour des structures quotidiennes fortes et des mesures de protection similaires à celles de la Suisse, où la responsabilité pénale s'applique dès l'âge de dix ans et où l'accent est mis sur la protection et l'éducation. Un observateur a rapporté.

En Suisse, les jeunes devenus délinquants ont la possibilité non seulement d'être punis mais aussi d'être soutenus par diverses interventions. Là-bas, des établissements fermés et ouverts, au lieu des prisons, peuvent poursuivre l'objectif de réinsertion des jeunes grâce à la stabilité et à la structure. Les critiques, dont Patrik Killer, défenseur de la jeunesse en Suisse, mettent en doute le manque de flexibilité de la législation autrichienne et soulignent la nécessité de créer des réglementations permettant de sortir les jeunes de leur environnement habituel pendant de longues périodes afin de résoudre leurs problèmes. Aussi ceux de ORF Tyrol L'opinion exprimée selon laquelle la famille et les médias sociaux ont une influence morbide sur les enfants a été soulignée, alimentant ainsi le débat sur la délinquance infantile et l'opportunité des réponses à ce problème.

Sanctions pour les jeunes contrevenants

Le cadre juridique permettant de punir les jeunes coupables est également un point central du débat actuel. En Suisse, différentes sanctions sont prévues pour les jeunes, qui sont évaluées en fonction de l'âge et de la gravité du délit. La loi permet dans certains cas de ne pas imposer de sanction si les conséquences des infractions sont graves pour les jeunes eux-mêmes. L'accent est mis sur l'éducation : outre les réprimandes et les travaux d'intérêt général, des mesures telles que des réalisations personnelles peuvent être ordonnées, destinées à avoir une influence positive sur le comportement social du jeune. Les mineurs de moins de 15 ans sont largement épargnés de sanctions sévères en cas de violations, tandis que dans les cas plus graves à partir de 15 ans, le tribunal pour mineurs peut également prononcer une peine d'emprisonnement pouvant aller jusqu'à quatre ans, un aspect qui est sérieusement remis en question dans le contexte de la situation juridique autrichienne.