Cibler les jeunes criminels : comment Internet favorise l'extrémisme !
Europol met en garde : De plus en plus de jeunes en Europe sont impliqués dans le terrorisme. Les plateformes en ligne jouent un rôle central.

Cibler les jeunes criminels : comment Internet favorise l'extrémisme !
Europol a identifié des tendances alarmantes dans le domaine du terrorisme dans un récent rapport. Une attention particulière est accordée à la tranche d'âge de plus en plus jeune des suspects. En 2024, près d’un suspect sur trois avait moins de 20 ans, le plus jeune suspect arrêté n’ayant que 12 ans. Cela témoigne d’une tendance inquiétante qui est encore renforcée par les plateformes numériques et les « communautés sectaires en ligne ». Ces communautés utilisent spécifiquement Internet pour diffuser des idées extrêmes et recruter des jeunes, comme le rapporte vienna.at.
La chef d'Europol, Catherine De Bolle, souligne que les groupes terroristes ciblent les personnes particulièrement vulnérables, notamment les jeunes souffrant de problèmes de santé mentale ou d'isolement social. Dans le même temps, le commissaire européen aux Affaires intérieures, Magnus Brunner, appelle à une plus grande vigilance face à la radicalisation des jeunes, alimentée par des tensions géopolitiques telles que la guerre à Gaza et le conflit en Ukraine. Ces évolutions montrent que la menace posée par les idéologies extrémistes se manifeste non seulement dans les lieux physiques, mais aussi de plus en plus dans les espaces numériques.
La radicalisation à l’ère du numérique
Internet s’est imposé comme un vecteur clé de radicalisation. Les acteurs extrémistes utilisent la communication numérique pour gagner de nouveaux adeptes et diffuser leurs idéologies. Les avantages du monde en ligne, tels que l'anonymat et la transmission rapide des informations, le rendent particulièrement attractif pour les jeunes. Selon bpb, les contenus radicaux sont souvent subtils et difficiles à reconnaître comme extrémistes. Le caractère insoupçonné de nombreux messages propagés constitue un défi majeur.
En outre, les chiffres de 2024 montrent qu’un total de 58 attaques terroristes ont été enregistrées dans 14 États membres de l’UE. Parmi ces attaques, 34 ont réussi, tandis que les autres ont été déjouées ou ont échoué. Les organisations à l’origine de ces actes utilisent divers formats médiatiques, notamment des images, des vidéos et même de la musique, pour susciter des émotions et créer des images ennemies ciblées. Les plateformes de médias sociaux telles que Facebook, YouTube et Instagram sont activement utilisées pour diffuser des contenus extrémistes, ce qui signifie que n’importe quel média peut contribuer à la radicalisation.
Le rôle de l'individu
La radicalisation est un processus individuel influencé par divers facteurs. Les experts soulignent que la radicalisation purement virtuelle est rare. Au contraire, c’est souvent l’interaction entre les interactions en ligne et les expériences hors ligne qui rend les jeunes vulnérables. Ce constat souligne la nécessité de lutter contre les influences du monde numérique et de développer des mesures préventives adaptées, tout comme [spiegel.de](https://www.spiegel.de/ausland/terror-in-europa-tatverdaechtige- Werden-laut-europol-immer-juenger-a-2f40be8a-067c-4eb4-90e1-a3ad176cdc25) le questionne de manière critique.
Face à cette évolution alarmante, l’UE appelle à des efforts accrus pour lutter contre la radicalisation des jeunes. La combinaison de mesures préventives, la promotion d’un environnement en ligne positif et l’examen critique de la propagande extrémiste seront cruciales pour empêcher les jeunes de tomber dans les griffes d’idéologies radicalisantes.